Lorsque j’ai découvert Edgar Allan Poe j’avais 11 ans. C’est en fait un peu par hasard que je me suis retrouvée avec les Histoires Extraordinaires dans les mains. Ma sœur plus âgée avait le livre à étudier pour son cours de français et la couverture m’intriguant je me suis plongée dans l’univers de Poe.
Il est vrai qu’à 11 ans la lecture d’une telle œuvre ne peut se faire qu’en surface, on découvre l’histoire et certaines phrases restent incomprises. Mais c’est surtout à cet âge que j’ai ainsi découvert l’art si subtil de la nouvelle. Car Poe en quelques lignes seulement vous plonge dans un univers à la fois sombre et romantique, un art peu souvent inégalé. Seulement quelques phrases et pourtant tant de détails qui s’animent au cours de la lecture, une danse macabre de mots qui s’impriment dans votre imaginaire. Jusqu’à la chute finale, une fin qui vous laisse un peu hagard, groggy, mais surtout jamais indifférent.
C’est ainsi qu’à 11 ans je tombais dans cet univers si particulier des nouvelles. J’ai alors lu et relu, encore une fois, ces nouvelles qui m’inspirent tant de fascination. Avec le temps, j’y ai découvert le sens plus caché des histoires de Poe, j’ai entrepris une lecture plus symbolique. L’analyse détaillée de la vie de Poe durant un cours de littérature anglaise m’a permis plus tard de faire le lien entre une vie et une œuvre torturée. J’ai alors compris que les plus grands chefs d’œuvre émanaient le plus souvent de la souffrance.
En 2009 (bicentenaire de la naissance de Poe) on m’offrit Les Contes Macabres illustré par Benjamin Lacombe. Je connaissais déjà le travail de Benjamin, surtout grâce aux superbes illustrations qu’il avait fait de Alice aux Pays des Merveilles (avant même qu'il ne se plonge dans l'illustration de l'oeuvre complète). Et alors je découvris cet ouvrage qui mettait des images sur des histoires que j’avais maintes fois relues. Je compris bien vite qu’il ne s’agissait pas d’un ouvrage commercial, fait « à la va-vite » pour satisfaire une maison d’édition. Non, ici chaque détail était soigné, tout était réfléchi pour rendre compte au mieux de l’univers de Poe. Je compris que Benjamin Lacombe était aussi un amoureux des œuvres de Poe.
Benjamin Lacombe possède un style bien à lui. Un univers étrange, empreint de romantisme et d’un peu de noirceur. Un univers se mariant parfaitement avec celui de Poe. Si vous ne connaissez pas l’œuvre de Poe, acheter ce livre est sans doute la meilleure façon de saisir l’essence même de ses histoires. Et si comme moi l’univers de Poe vous est familier alors quel plaisir vous aurez à découvrir le portrait de famille de Bérénice et Egaeus ou encore l’image du chat noir, si mignon et effrayant à la fois!
Vous l’aurez compris, de toutes les œuvres de Benjamin Lacombe, ce livre restera mon petit préféré. Il trône sur mon bureau auprès de ma petite édition de poche des Histoires Extraordinaires (un peu cornée…). Je les laisse près de moi pour me rappeler ce qui m’a donné envie de lire, d’écrire et d’ouvrir davantage les portes du monde de Benjamin Lacombe.
Collection Métamorphoses
Couverture cartonnée- 20 x 28,5 x 2,5 cm
Edition 2009
ISBN 978-2-302-01299-8
220 pages
Prix approximatif 30 euros
Se procurer le livre
http://livre.fnac.com/a2895862/Benjamin-Lacombe-Les-contes-macabres
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Les Contes Macabres en couverture du magazine Elegy n°62
Les petites anectodes
Il existe en fait deux éditions des Contes Macabres, la première étant sortie en 2009 et la seconde un an plus tard en 2010. Comme vous pourrez le lire sur le blog de Benjamin, il s'agissait alors de la première fois qu'un de ses livres était réédité. La première édition devait impérativement sortir en 2009 puisqu'il s'agissait alors du bi-centenaire de la naissance de Poe. Un anniversaire à ne pas rater! Par conséquent, Benjamin n'a pas eu le temps de traiter toutes les nouvelles qu'il désirait, et a donc décider de les incorporer dans une seconde édition.
Ainsi, dans la seconde édition de 2010 figurent 35 pages de plus avec des nouvelles supplémentaires comme Ligeia. Certaines images ont été également retravaillées dans la seconde édition. Finalement, il est aisé de faire la distinction entre les deux éditions puisque pour la première édition la tranche et les lettres du titre étaient noires alors que pour la seconde édition les lettres sont devenues rouges afin qu'elles ressortent mieux sur la tranche noire. Le tranche fil est aussi légèrement différent avec une couleur rouge plus sombre.
Les photos personnelles figurant sur cet article sont celles de la première édition de 2009. Vous trouverez ci-dessous une photo prise par Benjamin si vous désirez comparer les deux éditions. Je possède moi-même la seconde édition que vous pouvez retrouver ICI.
Sachez également que la première édition est plus difficile à trouver puisque dès sa sortie elle a été très rapidement en rupture de stock. Si vous commandez aujourd'hui le livre sur les sites qui le proposent, vous recevrez très certainement la seconde édition.
Edition 2009 Les Contes Macabres
Edition 2010 Les Contes Macabres
Pour finir, rien que pour vos yeux...
Edition 2010 Les Contes Macabres
Pour finir, rien que pour vos yeux...
Exposition Métamorphose
galerie Arludik
14 janvier au 27 février 2010
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14 janvier au 27 février 2010
La chute de la maison Usher
Roderick Usher
Le chat noir
La famille du chat noir
La chute de la maison Usher
Double face
Le portrait ovale
Le chat noir
Hippodrome de Vincennes
Décembre 2010
Exposition Memories
galerie Daniel Maghen
13 décembre 2011-14 janvier 2012
13 décembre 2011-14 janvier 2012
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